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L'union Alliance BFC accélèrele transfert d'innovation

« Notre implication dans le technopôle AgrOnov est une véritable plus-value pour notre rôle de coopérative », souligne Frédéric Imbert, directeur d'AgrOnov et directeur scientifique de Dijon céréales.H. LAURANDEL

Dijon céréales, Bourgogne du Sud et Terre Comtoise, réunies dans Alliance BFC,se positionnent avec le pôle AgrOnov à la pointe de l'innovation pour leurs adhérents.

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Inauguré en septembre 2016, le pôle européen d'innovation en agroécologie AgrOnov, implanté à Dijon en Côte-d'Or, compte parmi ses partenaires trois coopératives, Bourgogne du Sud, Dijon céréales et Terre Comtoise. Celles-ci sont d'ailleurs réunies depuis début 2018 dans l'union Alliance BFC. Rassemblant des porteurs de projets, start-up et diverses entreprises qui conçoivent les services et produits de l'agriculture de demain, le technopôle AgrOnov reçoit le soutien financier de l'UE, de la région Bourgogne-Franche-Comté, de Dijon Métropole qui a impulsé sa création, et des chambres régionales et départementales d'agriculture implantées sur le même site que le pôle en Côte-d'Or.

Un pôle dirigé par un cadre de Dijon céréales

La plateforme d'innovation agro-environnementale Artémis, créée par les coopératives de Bourgogne-France-Comté en 2010, est partie prenante également de ce pôle pour permettre d'expérimenter au champ les recherches abouties en amont. La prise en charge de la direction d'AgrOnov démontre la forte implication du monde coopératif dans ce technopôle puisqu'elle a été confiée à Frédéric Imbert, directeur scientifique de Dijon céréales. « Nous souhaitons capter l'innovation et l'amener dans les exploitations, explique-t-il. Sans cette association, nous ne pouvons pas avoir l'ouverture au monde comme nous l'avons, ni aux start-up innovantes, ni à la recherche. »

En effet, le panel des 80 adhérents de l'union Alliance BFC n'aurait jamais pu rencontrer, en juin dernier, la quinzaine de start-up internationales venues sur la plateforme d'essais. Ces sociétés du secteur de l'AgTech sont américaines, canadiennes, israéliennes ou sud-africaines. Leur venue a été rendue possible à la suite du partenariat, acté fin mai dernier, avec l'américain BioSTL, pôle d'innovation en biosciences, et au concours de Business France via le programme AgriNest. AgrOnov a en effet rejoint ce programme qui vise à favoriser l'implantation de start-up étrangères en France, élargi désormais, à l'agrotechnologie avec l'arrivée du pôle dijonnais.

Un cycle de formationpour les techniciens

Six personnes sont dédiées au technopôle avec des missions spécifiques sur la synthèse des expérimentations en agro-écologie, sur la méthanisation, sur les actions nationales et internationales et sur la communication. « En 2017, nous avons structuré l'offre de services et organisé la structure. L'année 2018 est une année de concrétisation en entrant dans l'action », précise Frédéric Imbert. Le partenariat avec BioSTL, qui réunit 600 start-up, en est l'exemple même. « Nous leur ouvrons les portes du marché européen et réciproquement, nos start-up vont pouvoir accéder au marché américain. » Par ailleurs, le directeurd'AgrOnov compte mettre en place un cycle de formation continue sur les nouvelles techniques et l'agro-écologie pour les TC des coopératives de la région, chargés de relayer l'innovation dans les exploitations.

« Une offre qui sera ouverte », tient-il à préciser. Les contacts fructueux de juin permettent d'entrevoir la possibilité de proposer « des applications directes dans les fermes des adhérents. C'est une véritable plus-value pour notre rôle de coopérative ». D'autant plus que ces start-up sont très intéressées par le lien fort au terrain que propose AgrOnov via notamment les coopératives pour l'implantation de nouveaux modes de production.

Hélène Laurandel

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